La semaine dernière, nous avons été nombreux à nous plaindre des températures glaciales. Alors que nous avons la chance de pouvoir revêtir doudounes et autres manteaux, arrêtons-nous un instant sur la tenue de ces Ecossais du 19e siècle. Peu frileux, les habitants des Highlands étaient habitués à sortir jambes et parfois pieds nus par tous les temps et étaient connus pour avoir les jambes rouges lors des grands froids.
Le Français Louis Simond put observer les vêtements locaux lorsqu’il parcourut pendant près de deux ans la Grande-Bretagne. Souhaitant partager ses observations avec ses amis, il tint un journal de voyage : Voyage d'un français en Angleterre, pendant les années 1810 et 1811 : avec des observations sur l'état politique et moral, les arts et la littérature de ce pays, et sur les moeurs et les usages de ses habitans, publié en 1816. Simond relève dans son récit que la moitié des hommes qu’il croise au retour de l’église le dimanche matin sont vêtus d’un kilt et de brodequins, comme les deux Ecossais de la montagne représentés à gauche. L’autre moitié porte des bas et des culottes tels qu’on peut les voir sur la gravure de droite. Au lieu d’une veste, ils s’enveloppent dans leur vaste plaid dont Simond précise qu’il mesurait 9 pieds (environ 2.5 mètres) de long. Ce plaid servait souvent aux Ecossais de vêtement en journée et de couverture la nuit. Sur leur tête est posé un « highland bonnet ». Simond ne reconnaît pas ces efforts vestimentaires et trouve les femmes écossaises « fort laides », notant également que les hommes sont « au-dessous de la moyenne taille ». Le fonds ancien de la Bibliothèque publique et scolaire d’Yverdon-les-Bains héberge deux autres récits de voyages de Louis Simond qui relatent ses périples en Italie et en Suisse.